Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/200

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tour ; — il est bien à vous de jeter un intérêt aussi romanesque, aussi fantastique sur une course dont vous êtes juge ; il y aurait de quoi y faire courir tout Paris…

— Mais je vous parle fort sérieusement, — me dit-il d’un air en effet très-grave.

— Mais sérieusement, si je crois qu’une femme ne puisse empêcher, après tout, deux fous de faire d’aussi dangereuses folies, je ne concevrai jamais qu’une femme du monde aille assister à un pareil défi, lorsqu’elle sait en être l’objet : c’est s’exposer au blâme, au mépris général.

-D’abord, madame de Pënâfiel s’inquiète souvent fort peu du Qu’en dira-t-on, et puis elle seule sait être la cause de cette espèce de duel.

— Mais, en admettant qu’elle ne songe pas que ce secret peut être trahi par l’événement, elle fait toujours preuve d’une cruauté froide et abominable.

— Oh ! c’est bien aussi le cœur le plus sec et le plus dur qu’on puisse imaginer ; avec cela vingt-cinq ans à peine et jolie comme un ange.

— El pourquoi n’avez-vous pas dissuadé ces deux intrépides jeunes gens de ce dange-