Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/209

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duire ainsi pour une femme si dédaigneuse, si coquette ! — Il n’y a qu’elle pour inspirer de semblables actions. — Diabolique marquise ! c’est révoltant !! — à ne pas croire, etc., etc., etc. »

Je n’avais pas eu le temps de demander à M. de Cernay des détails sur les acteurs de cet événement extraordinaire ; aussi pendant qu’on s’indignait justement sans doute contre madame de Pënâfiel, avisant sir Henry ***, grand sportman [1] de ma connaissance, j’espérai pouvoir être complètement renseigné par lui. — Eh bien ! — lui dis-je, — voilà une course assez nerveuse, j’espère ! pourriez-vous me dire quel est le Favori [2] ?

— On est tellement partagé, — reprit-il, — qu’à bien dire il n’y en a pas. — Les chevaux sont tous deux parfaitement nés : l’un, Beverley, est par Gustavus et Cybèle ; l’autre, Captain-Morave, est par Camel et Vengeress ; tous deux ont très-brillamment chassé en Angleterre

  1. À cette heure que le goût des chevaux, des courses, de la chasse, et de tous les exercices du corps semble beaucoup s’étendre, ce mot sportman ne pourrait-il pas être aussi emprunté à la langue anglaise ? en cela qu’il signifie l’homme qui réunit tous ces goûts, de même que l’adjectif sport désigné l’ensemble de ces goûts.
  2. On appelle ainsi le cheval qui semble réunir le plus de chances de gagner.