Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/210

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

pendant deux saisons, et les gentlemen riders qui les montent, le baron de Merteuil et le marquis de Senneterre, se sont acquis même parmi la fine fleur des habitués de Mellon [1] la plus grande réputation, car ils égalent, dit-on, en intrépidité notre fameux capitaine Beacher [2] qui s’est cassé son dernier bon membre (l’avant-bras gauche) au steeple-chase de Saint-Albans, qui a eu lieu l’an dernier ; aussi faut-il une témérité aussi folle pour affronter un pareil danger. J’ai vu bien des courses, j’ai assisté à des chasses et à des steeples-chases en Irlande, où les murs remplacent les haies ; mais au moins les murailles n’ont que trois ou quatre pieds tout au plus ; en un mot, de ma vie jamais je n’ai rien vu d’aussi effrayant que cette barrière ! » me dit sir Henri *** en se retournant encore vers la terrible barrière.

À chaque instant de nouvelles voitures arrivaient, et la foule des spectateurs augmentait encore. Celle foule était séparée en deux parties bien distinctes ; les uns, et c’était l’innombrable majorité, entièrement étrangers aux

  1. Rendez-vous habituel des plus hardis chasseurs d’Angleterre.
  2. Le capitaine Beacher partage cette réputation avec M. le marquis de Clauricard, lord Jersey, M. Olbadiston et autres honorables gentlemen.