Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/21

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— Et cette même voiture, quand a-t-elle donc repassé ?

— Mais elle n’a pas repassé, monsieur.

— Comment ! — dis-je fort étonné, — mais il y a donc plusieurs maisons de campagne à *** ?

— Non, monsieur ; on dit qu’il n’y en a qu’une en tout : le reste, c’est tout des vraies cassines à paysans.

— Il y a donc une autre route pour venir de *** que celle-ci ?

— Oh ! non, monsieur ; il faut absolument revenir par ici.

— Et personne n’est revenu par ici ?

— Non, monsieur.

— C’est extraordinaire ! Et il y a longtemps que cette berline est passée ?

— Deux ans bientôt, monsieur…

— Et ton autre voyage à *** ? — dis-je à mon guide, espérant trouver l’explication de ce mystère.

— Oh ! quant à cette conduite-la, je m’en souviendrai longtemps, monsieur ! Ah ! le vieux scélérat ! le vieux brigand ! le vieux roué !

— Voyons, conte-moi cela, mon garçon ; tu as de la rancune, ce me semble ?

— De la rancune !… je crois bien que j’en