Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/20

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la berline étaient baissés ; sur le siége de derrière, il y avait un homme et une femme âgés qui avaient l’air de domestiques de confiance.

— Et le courrier, n’a-t-il rien dit ?

— Le courrier ? ah ! ben oui ! un vrai muet, et l’air d’un féroce ! Tout ce que j’ai entendu, c’a été quand il est venu commander les chevaux ; ça n’a pas été long, allez, monsieur ! Il est descendu de cheval, a mis deux louis d’or dans la main du maître de poste, en disant : « Six chevaux de berline et un bidet, Les guides à cent sous, quarante sous de payés. » Et puis il est reparti au galop.

— Et il n’a pas dit le nom de son maître ?

— Non, monsieur,

— Et quelle livrée portait ce courrier ?

— Attendez donc, monsieur, que je me souvienne… oui… une veste verte, galonnée d’argent sur toutes les coutures, une casquette pareille, ceinture de soie rouge, plaque armoriée, couteau de chasse… des moustaches… enfin, tout le tremblement… un fameux genre !… mais l’air trop féroce, parole d’honneur !

— El depuis… tu n’as pas su qui tu avais conduit à *** ?

— Non, monsieur.