Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/247

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geantes, sans respect et sans foi ! Car quel est celui qui verrait en elle, si honteusement soupçonnée, autre chose qu’une charmante fantaisie, le désir de la veille, le plaisir du jour, et l’oubli du lendemain ? — Quel est celui qui, près d’elle, oserait se livrer à ces élans de passion et de confiance entraînante, dans lesquels on dit à la seule femme digne de ces secrets les joies, les tristesses, les délires, les mystères, les ravissements de l’âme qu’elle remplit, et que Dieu seul pourrait pénétrer ? — Quel est celui qui ne craindrait pas, au milieu de l’ivresse de ces épanchements, d’entendre l’écho railleur et désolant de tant de sordides calomnies, prodiguées à cette femme aux pieds de laquelle il irait se mettre, lui, si pieusement à genoux ? Quelle religion peut-on avoir enfin pour l’idole qu’on a vue tant de fois et si indignement outragée ?

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