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tres à rideaux blancs s’ouvraient sur un petit jardin tout verdoyant ; les meubles modestes de cette chambre reluisaient de propreté ; un seul fauteuil de vieille tapisserie, placé près d’une petite table surmontée d’une bibliothèque de bois noir et d’un Christ en ivoire, semblait la place habituelle du prêtre ; la chaise de sa sœur et son rouet étaient proche de l’autre fenêtre : cette femme s’y assit et se mit à filer sans mot dire.

Craignant qu’elle ne gardât le silence par réserve ou par mesure, et voulant d’ailleurs satisfaire ma curiosité, vivement excitée par le récit de mon guide, je demandai à cette femme s’il avait longtemps que la propriété était à vendre.

La sœur du prêtre me répondit avec un nouveau soupir : « Elle est à vendre depuis trois mois, monsieur.

— Mais, madame, les propriétaires ne l’habitent plus ?

— Les propriétaire, — me dit-elle avec une grande expression de tristesse ; — non, monsieur, ils ne l’habitent plus. — Et voyant sans doute que j’allais lui adresser une autre question, elle ajouta, les larmes aux yeux : — Ex-