Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/39

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Ensuite, qu’on se figure, située au centre d’une vaste pelouse de gazon, fin, ras, épais et miroité comme un tapis de velours vert, une maison de médiocre grandeur et de la construction la plus irrégulière : au milieu, un corps de logis composé d’un seul rez-de-chaussée ; à droite, une galerie de bois rustique, formant serre-chaude, et aboutissant à une sorte de pavillon qui ne paraissait recevoir du jour que par le haut ; à gauche, en retour du corps de logis du milieu, et plus élevé que lui, une galerie à quatre ogives garnies de vitraux coloriés, et aboutissant à une tourelle très-haute, qui dominait de beaucoup le reste de l’habitation.

Rien de plus simple apparemment que l’ordonnance de ce cottage ; mais ces bâtiments n’en étaient pour ainsi dire que la charpente, que le corps ; car tout son luxe, toute son indicible élégance, tout son éclat, venait de l’innombrable quantité de plantes grimpantes qui, à part l’ouverture des fenêtres, qu’elles envahissaient encore çà et là par une brusque invasion de jasmins et de chèvrefeuilles, couvraient d’un manteau de verdure et de fleurs de mille nuances toutes les murailles treillagées de cette délicieuse demeure, depuis le rez-de-