Page:Sue - Arthur, T1, 1845.djvu/75

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ciant retiré, qui trouvant le mobilier gothique le vendit à l’encan.

Pour souvenir de cette triste aventure, j’achetai à cette vente la harpe de Marie, un meuble en marqueterie, provenant du cabinet du comte, et quelques objets de peu de valeur, que je priai le curé d’accepter ; car selon la volonté du comte, qu’on trouva consignée dans son testament, à l’exception de tous les portraits, qui furent brûlés, le prix de la maison et de ses dépendances devait appartenir à la commune de *** et être employé à secourir les pauvres.

Je quittai ce village, bien préoccupé de ce récit ; j’avais envoyé chez moi le meuble de marqueterie que j’avais acheté à ***.

Un jour que je l’examinais avec une triste curiosité, j’y découvris un double fond ; dans ce secret, je trouvai un assez volumineux manuscrit : c’était le journal du comte…

Ces fragments m’ont paru remarquables par leur esprit d’analyse et par une succession d’aventures d’une donnée fort simple, fort naturelle, et digne peut-être d’intérêt et d’étude, en cela qu’elles retracent des faits communs à la vie de presque tous les hommes.

Ce sont ces fragments qui vont suivre et que