Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/139

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Et pourtant, il me reste un aveu… pénible à vous faire.

— Marguerite, je vous en supplie…

— Eh bien, — ajouta-t-elle en rougissant, — j’ai combattu longtemps ce désir ; ce matin encore, lorsque vous m’avez surprise si malheureuse, si éplorée, c’est que je demandais à Dieu la force de résister au besoin que j’éprouvais de me réhabiliter à vos yeux.

— Pourquoi ?… oh ! dites pourquoi cela ? ne suis-je pas digne de votre confiance ?

— Si… si, vous en êtes… vous en serez digne, je le crois… mais… je me reprochais avec amertume de n’être plus assez forte de la pureté de mes actions, de la sincérité de mes regrets pour rester à vos yeux… indifférente aux calomnies du monde… car cela doit peut-être m’effrayer pour l’avenir…

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(Ici manquent un assez grand nombre de pages du journal d’un inconnu.)