Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/148

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vous l’avais volé ; mais voyant votre chagrin, j’ai pris le prétexte d’une clef oubliée pour écrire à mon valet de chambre de m’envoyer un petit paquet qu’il trouverait dans ma cassette.

— Je l’ai… je l’ai… oh ! je le retrouve… je vous pardonne ! — s’écria Marguerite en baisant le bracelet avec transport ; puis me tendant la main, elle ajouta : — Ah ! que vous êtes bon d’avoir eu pitié de ma faiblesse, et que je vous sais gré d’avoir envoyé chez vous pour m’éviter quelques moments de chagrin.

J’avoue que, malgré la joie et le bonheur de Marguerite, mon inquiétude fut grande jusqu’à onze heures et demie, que je quittai l’hôtel de Pënâfiel.

À minuit je n’avais plus d’inquiétude.

Pauvre Candid !… il vient de mourir.

J’ai dit à Georges, pour expliquer cette mort, que j’avais parié trois cents louis que Candid irait à *** pendant la nuit, et reviendrait en une heure.