Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/154

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pos, et madame de Pënâfiel ? J’espère que vous allez me raconter comme toujours quelque bonne histoire sur elle ? Voyons, quel est l’heureux ou le malheureux du moment ? Dites-moi donc cela ? Vous me le devez, à moi, qui, arrivant des antipodes, ne suis au fait de rien, et qui sans ces renseignements pourrais faire quelque gaucherie.

— Mais vous êtes fou, — a répondu madame de *** rougissant beaucoup, et jetant un regard presque imperceptible de mon côté ; — vous savez, au contraire, que je déteste les médisances, et surtout lorsqu’elles ont pour sujet une de mes meilleures amies ; car j’ai pour Marguerite une affection qui date de l’enfance, — ajouta-t-elle en appuyant sur ces mots.

— lue de vos meilleures amies ! ah ! c’est charmant, par exemple ! — reprit ce diable d’homme qui ne comprenait rien ; — une de vos meilleures amies, soit ; mais alors en ce sens, celui qui aime bien, châtie bien ; car vous m’avez fait sur elle cent contes plus divertissants, plus mordants les uns que les autres.

L’embarras de madame de *** devenait extrême, j’en ai eu pitié.

— Je ne suis donc pas le seul, madame, à