Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/153

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dit que Paris lui devenait odieux ; qu’elle avait un beau projet, mais qu’elle ne voulait me le confier que le Ier mai. — Impossible d’en savoir davantage.

À quatre heures, le vieux chevalier don Luis nous a rejoints ; nous avons tous trois continué notre promenade encore quelque temps. Madame de Pënâfiel avait comme moi quelques visites à faire ; je l’ai quittée ; elle allait le soir au bal ; nous sommes convenus que j’irais chez elle à dix heures pour avoir la première fleur de sa toilette, dont elle m’avait voulu faire un mystère.

En quittant Marguerite, j’ai été voir madame de ***.

Notre bonheur est décidément très-connu. Autrefois on parlait souvent devant moi de madame de Pënâfiel avec toute liberté ; maintenant on ne prononce presque jamais son nom en ma présence, ou bien on l’accompagne des formules de louanges les plus exagérées. Cette réflexion m’est venue pendant le cours de ma visite à madame de ***.

En homme de ses amis, tout récemment arrivé d’Italie, et ignorant encore les liaisons du monde, lui a dit, après s’être informé de plusieurs femmes de sa connaissance : — À pro-