Page:Sue - Arthur, T2, 1845.djvu/181

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— Mais je vous le dis à cette heure.

— Sérieusement vous me dites cela ? vous me faites ces conditions ?

— Très-sérieusement.

— Eh bien, sérieusement, vous voulez vous moquer de moi.

— Vous êtes humble au moins.

— Très-fier au contraire de ne pas admettre que vous me croyiez capable d’une lâcheté. Mais, tenez, ne parlons plus des autres, parlons de vous et de moi ; agréez mes soins, sans condition, ou plutôt à condition que vous me rendrez tout aussi infidèle que vous le voudrez.

— Et ces lettres ?

— Encore cette folie ! Croyez-vous donc que je ne voie pas que c’est un moyen fort adroit d’ailleurs de m’éprouver ? de savoir si vous pouvez compter sur moi, sur ma sûreté, sur ma probité en amour ? aussi, entre nous, je ne peux m’empêcher d’augurer fort bien pour mon bonheur à venir de cette précaution de votre part.

— La confiance ne vous manque pas, au moins.

— Est-ce donc être vain que de désirer, que d’espérer ardemment ?…

— Ces lettres ? ces lettres ?