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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/100

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dre… puis à ces éclats soudains succédait un grondement sourd et lointain.

Tantôt les pas précipités des matelots faisaient résonner le pont au-dessus de ma tête, tantôt ce bruit cessait brusquement, ou était dominé par la voix retentissante de Williams, qui donnait des ordres.

Je ne pouvais en douter, nous étions assaillis par une tempête. Il me fut impossible de rester dans l’inaction.

Quoique faible, je voulus me lever, pensant que peut-être le grand air me ferait du bien. Je sonnai, et à l’aide de mon valet de chambre je parvins à m’habiller.

J’avais presque complètement perdu l’usage du bras gauche.

Je montai sur le pont ; Falmouth ne s’y trouvait pas.

Les vagues étaient furieuses.

Quoiqu’il fut à peine quatre heures, le jour était si bas qu’on se voyait à peine.

À l’horizon, la mer dessinait les sombres ondulations de sa courbe immense sur une ceinture de lumière ardente comme du bronze rougi au feu.

Au-dessus de cette zone empourprée s’étageaient pesamment de lourdes masses de nua-