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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/118

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La mer l’avait totalement envahi !

Malgré ma blessure, qui me tenait mi bras fixe contre ma poitrine, j’allais me jeter à la mer, lorsque je vis paraître Falmouth sur le pont ; il s’appuyait sur Williams.

À ce moment une autre lame énorme, prenant le yacht par son travers, le chavira complètement.

Je me sentis rouler jusqu’au bord du navire, puis enlevé, étourdi, écrasé par une pesante masse d’eau qui passa sur moi en tonnant comme la foudre.

De ce moment, je perdis à peu près toute perception des événements.

Ce dont je me souviens seulement, c’est que je ressentis longtemps une oppression effroyable ; j’étouffais quand j’ouvrais la bouche pour respirer ; j’aspirais des gorgées d’une eau amère et tiède ; mes oreilles tintaient douloureusement, un poids énorme me pesait sur les yeux, je me sentais défaillir…

Néanmoins je fis des efforts désespérés pour nager.

Il me parut encore que tout à coup je respirai plus librement, que je vis le ciel, et plus