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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/147

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Jamais la nature n’avait réuni sous mes yeux des richesses si variées… Ma fantaisie avait présidé à cet arrangement si complet, qui résumait pour ainsi dire les trésors de la création.

J’étais jeune, tout cela m’appartenait ; ma vie était partagée entre les délices sensuelles et les ravissements de l’intelligence.

Quel autre bonheur pouvais-je rêver, que de vivre toujours dans ce pays enchanteur, dans l’oubli du passé, et dans l’espoir d’un avenir qui, pour moi, serait toujours tel ; car durant ma vie entière l’or devait m’assurer la possession des biens souverains que j’avais sous les yeux !

Je me trouve si profondément heureux, que je sens comme un besoin ineffable de rendre grâces à la puissance qui me prodigue tant de félicités…

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