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Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/193

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Car enfin, si autrefois j’ai supposé à Hélène les plus odieuses arrière-pensées… n’ai-je pas dans mon désespoir tout tenté, tout fait pour réparer ma faute ? Ne lui avais-je pas, si elle eût accepté ma main, abandonné ma fortune ? Et plus tard, lorsque j’ai su que Frank était pauvre, ne suis-je pas venu à son secours aussi délicatement que je l’ai pu ?

Si j’ai été bien injustement cruel envers Marguerite, au moins je l’avais longtemps et courageusement défendue contre les calomnies du monde, et cela avant d’être connu d’elle.

Et ce duel ?… ce duel acharné qu’elle a toujours ignoré ?…

.........................[1]

Si, égaré par un accès d’incurable folie, j’ai outrageusement insulté Falmouth, ne lui avais-je pas sauvé la vie en risquant la mienne ?

Sans doute le bien que j’ai fait n’empêche pas le mal qu’on peut me reprocher ; mais n’est-il pas affreux de songer que ce qu’il y a

  1. Ici quelques lignes étaient raturées dans le Journal d’un Inconnu. Le récit de ce duel ne se trouvant pas dans l’épisode de madame de Pënâfiel, et Arthur y faisant encore une autre allusion lors du combat dess pirates contre le yacht, il est probable que celle omission résulte d’’un oubli involontaire ou calculé.
    (Note de l’Aut. E. S.)