Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/25

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salon commun et en deux chambres à coucher, ayant chacune une salle de bains. À l’avant étaient les cabines du capitaine et du lieutenant du yacht. Quarante matelots composaient l’équipage ; ils portaient des vestes bleues à boutons armoriés aux armes de Falmouth ! une ceinture de laine rouge serrait leurs pantalons blancs, et un large ruban noir flottait à leur chapeau de paille.

Sur le pont de la goélette, d’une éblouissante propreté, on voyait huit caronades de bronze sur leurs affûts d’acajou soigneusement cirés ; enfin quelques pierriers de cuivre, une salle d’armes symétriquement remplie de fusils, de pistolets, de sabres, de piques et de haches, complétaient l’armement de ce joli navire.

Le capitaine du yacht que Falmouth me présenta, et qu’il appelait Williams, grand et robuste jeune homme de vingt-cinq ans environ, avait une figure douce et candide. Il était, — me dit Falmouth, — fils d’un de ses fermiers de Suffolk. — La plupart des marins de la goélette appartenaient aussi à ce comté, où le lord possédait de nombreuses propriétés riveraines de la mer. — Le lieutenant du yacht, frère cadet de Williams, s’appelait Geordy. Plus jeune que lui de cinq ou six années, il lui ressemblait