Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/26

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extrêmement : même apparence de force, de calme et de douceur.

Les rapports de ces deux jeunes officiers avec Falmouth étaient profondément respectueux : ils l’appelaient monseigneur (mylord), et lui les tutoyait avec une familiarité bienveillante et presque paternelle.

Nous entrions dans les premiers jours du mois de juin ; le temps était magnifique ; le vent, assez vif et très-favorable à notre voyage, soufflait du nord. Après avoir consulté Williams sur l’opportunité du départ, Falmouth décida que nous mettrions à la voile le lendemain matin.

Pour faire route vers le sud, il nous fallait aller reconnaître les côtes occidentales de la Corse, de la Sardaigne, de la Sicile, et relâcher à Malte ; puis, après avoir vu le gouverneur et pris dans cette île un pilote, nous devions nous élever au nord-est, et entrer dans l’Archipel grec, afin de nous rendre à Hydra, où Falmouth espérait rencontrer Canaris.

La baie du Frais-Port, lieu de mouillage de la Gazelle, était située au sud de Porquerolles, et seulement fréquentée par des bateaux de pèche ou quelques petits navires sardes, ni-