Page:Sue - Arthur, T3, 1845.djvu/36

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— Et les as-lu entendus parler ?

— Oui, milord ; j’ai entendu un matelot américain dire à son camarade en montrant les barils de poudre : — Voilà de la glu pour prendre la mouche anglaise… c’est-à-dire la goélette de votre grâce.

— C’est à merveille, — dis-je en souriant à Falmouth ; — nous sommes encore au port, et voilà les dangers qui commencent. Vous êtes vraiment gâté par le destin…

— Je comprends parfaitement leur projet, — reprit Falmouth ; — ils comptent sans doute remplacer leur affreux mystic par ma jolie Gazelle. Ce serait pour eux une excellente acquisition ; car, une fois propriétaires de mon yacht, aucun navire de guerre ne pourrait les atteindre, et aucun bâtiment marchand ne pourrait leur échapper.

— Et il est superflu d’ajouter, — dis-je à Falmouth, — que, comme notre présence les gênerait beaucoup, ils nous jetteront sans doute à la mer de peur des indiscrétions.

— C’est une des conditions habituelles de ces sortes d’échanges ; mais nous y mettrons, j’espère, quelques empêchements, — dit Falmouth ; — puis il ajouta :

— Je n’ai pas besoin, Geordy, une fois en