Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/209

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Nous entrons : que vois-je ?…

En face de moi… dans un large cadre doré… le portrait du pirate de Porquerolles ! du pilote de Malte !…

« Comment avez-vous ce portrait ?… Savez-vous quel est cet homme ? — m’écriai-je en m’adressant aux deux femmes qui me regardaient avec le plus grand étonnement.

— C’est moi qui ai peint ce portrait… et cet homme est M. Belmont, — me dit naïvement Marie.

— M. Belmont !!!

— Sans doute, c’est mon mari… Mais qu’avez-vous donc, monsieur Arthur ?… Pourquoi cette surprise, cette stupeur ?

— Avez-vous rencontré M. Belmont quelque part ? — me demanda madame Kerouët.

Je croyais rêver ou être la dupe d’une ressemblance extraordinaire.

— En effet, — dis-je à madame Kerouët, — j’ai déjà rencontré M. Belmont en voyage… ou plutôt quelqu’un qui lui ressemblait beaucoup… Car certaines circonstances ne me permettent pas de croire que la personne dont je veux parler soit effectivement le M. Belmont dont voici le portrait.

— Il y a un moyen bien simple pour savoir