Page:Sue - Arthur, T4, 1845.djvu/210

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si votre Belmont est le nôtre, c’est-à-dire celui du portrait… Comment a-t-il les dents, votre monsieur Belmont ? — me dit la tante de Marie…

Plus de doute… c’était lui ! — pensai-je. — Il a les dents comme personne ne les a, — lui dis-je, très-aiguës et très-séparées…

— C’est cela même, — dit madame Kerouët en riant. — Aussi en plaisantant nous l’appelions l’ogre

C’était bien lui !!!

Tout s’expliquait clairement.

Au bal du château, l’ambassadeur d’Angleterre m’avait averti qu’on était sur les traces du pirate et qu’on espérait l’atteindre ; ce bal avait lieu vers le milieu de janvier, époque à laquelle Belmont était revenu à Nantes pour presser son union avec Marie.

Notre rencontre aux Variétés et la crainte d’être découvert avaient sans doute causé l’inquiétude que madame de Kerouët avait remarquée en lui depuis cette époque.

Aussi, sans l’avis qui le prévint de l’arrivée du commissaire et de l’officier de gendarmerie, ce misérable aurait été arrêté le jour même de son mariage. Enfin je comprenais parfaitement que M. Duvallon, témoin du pirate, l’eût mon-