Page:Sue - Atar-Gull et autres récits, 1850.djvu/140

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On lit ces lignes dans les Souvenirs de madame la marquise de Créquy : « La princesse Julie, pauvre malheureuse enfant, n’a jamais revu son bel ami, M. de Létorière… Ses plaies étaient rouvertes, et tout le sang qui lui restait s’écoula pendant la fin de la nuit… Il expira sans nul secours, et le lendemain matin il fut trouvé mort sur les dalles du cloître.

« C’était peut-être sur la pierre qui couvre la tombe de ma pauvre amie, madame d’Egmont. Ayant été élevée à l’abbaye de Montmartre, elle avait sollicité comme un bienfait d’être inhumée auprès de madame de Vibraye, son amie d’enfance et dignitaire de cette maison.

« On étouffa cette horrible affaire. — Ce cadavre était magnifique ; on l’enveloppa dans un suaire, on le fit rapporter dans son lit, et l’on dit que M. de Létorière était mort de la petite vérole. »

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Quelques années après, la princesse Julie épousa un prince de Saxe-Cobourg.


FIN DU MARQUIS DE LÉTORIÈRE.




Le dernier baiser.