Page:Sue - Kernok le pirate, extrait de Le Roman no 697-706, 1880.djvu/40

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

dans une belle volière de citronnier entourée d’un léger réseau d’argent, voltigeaient des bengalis à la tête verte, aux ailes pourpres reflétées d’or, et de jolies perruches de Porto-Rico, toutes bleues, avec une aigrette orange et un bec noir comme l’ébène.

L’air était tiède et embaumé, le ciel pur, la mer magnifique ; et, sans le léger balancement que la houle imprimait au navire, on aurait pu se croire à terre.

Assis sur un riche divan, Carlos souriait à sa femme, qui tenait encore une guitare à la main.

« Brava, brava, mon Anita ! s’écria-t-il, jamais on n’a mieux chanté l’amour.

— C’est qu’on ne l’a jamais