Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 3, 1851.djvu/146

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tre moi, un seul… Allons… j’attends…

Le prince, troublé, resta muet et baissa les yeux devant le regard de Bonaquet.

Au bout de quelques moments d’un profond silence, le médecin reprit :

— Eh bien ! Monsieur ! rien encore ! Ce fait honteux, déshonorant, qui doit faire rougir votre famille de mon alliance ? — Ce fait, impossible de le trouver, n’est-ce pas ? Je comprends cela. Aussi, tenez, mon cher monsieur, — ajouta Bonaquet avec un sourire dédaigneux, — votre embarras me fait pitié ; pour en finir, je vais simplifier la question. L’énormité de mon mariage consiste-t-elle seulement, absolument, à vos yeux, en cela que ma femme était marquise… et moi médecin ?