Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 3, 1851.djvu/36

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tole ne t’a pas paru un peu changé ?

— Si… ce n’était plus là notre ami d’autrefois ; mais grâce à Dieu, dans peu, mon bon Joseph, tu le reverras ce qu’il était jadis.

— Ce qu’il y a de certain, reprit gaîment Maria, — c’est que Joseph m’avait dit hier : Tu verras Anatole, comme il est bon enfant, comme il est timide ; c’est une vraie demoiselle ; à telle enseigne que le croyant une demoiselle, je lui avais fait moi-même de la crème au chocolat… mon triomphe.

— Comment ! — dit Bonaquet, — est-ce qu’Anatole aurait eu la scélératesse de n’en pas manger de cette fameuse crème au chocolat, madame Fauveau ?