Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 6,1851.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

préparatifs, après quoi l’un des aides alla parler au greffier, resté auprès de la portière de la voiture de la condamnée. Le vénérable abbé Siroteau descendit le premier, et tendit sa main à Maria Fauveau ; celle-ci mit pied à terre d’un pas assez ferme ; mais comme elle avait les mains liées derrière le dos, le prêtre et l’exécuteur durent offrir leur soutien à la condamnée, pour l’aider à gravir les marches de l’échafaud et arriver sur la plate-forme.

« Maria Fauveau portait une robe brune et un petit châle bleu ; elle était nu-tête et d’une pâleur extrême ; son regard errait çà et là comme si elle eut été privée de raison ou de connaissance. Elle semblait ne plus obéir qu’à un mouvement automatique. Ses