Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 6,1851.djvu/258

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l’ineffable expression de sa physionomie.

— Jérôme, — lui dit-elle de sa voix gracieuse et vibrante, — vous avez l’air bien heureux.

— C’est que nous sommes seuls, — lui répondit Bonaquet en souriant avec mélancolie ; — quand nos pauvres amis sont là, je n’ose, en leur présence, trahir l’ineffable douceur de ce bonheur chaque jour plus profond, de ce bonheur qu’aucun nuage n’a jamais troublé. Ce serait un contraste pénible ble avec leur vie, hélas ! si cruellement éprouvée.

— Cher et tendre ami, votre cœur seul est susceptible de ces délicatesses ; Oui, vous