Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 6,1851.djvu/265

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

aussi grave, reprit en souriant Héloïse, en parcourant la lettre qu’elle venait de décacheter pendant que son mari lisait la sienne de son côté. — Cette excellente madame de Monfleury m’écrit qu’elle se charge de me procurer les livres que je lui demande, et me parle du dernier ballet de l’Opéra. Un ballet d’Opéra… Avouez, mon ami, que lorsqu’on vit dans la simplicité de nos montagnes, cela paraît bien étrange d’entendre parler de ballets de l’Opéra… Mais, mon ami, qu’avez-vous ? dit vivement Héloïse, en voyant les traits de son mari s’assombrir.

— Ah ! le malheureux ! — s’écria Bonaquet en continuant de lire avec autant de hâte que d’anxiété, sans répondre à sa femme.