Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 6,1851.djvu/27

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et mon ami. Mon premier mot a été votre nom. — « Malgré les faits, malgré ses aveux mêmes, — lui ai-je dit, — Maria Fauveau n’est pas coupable. Je la connais, je la déclare aussi étrangère au crime que moi-même, je me fais fort de le prouver. Suspendez seulement l’arrêt. — Cela m’est impossible, mon ami, — m’a-t-il répondu ; — la condamnée a refusé de se pourvoir en cassation, le jugement doit donc être exécuté. Tout ce que je puis faire, c’est de vous donner un permis pour la voir, et de charger un magistrat de vous accompagner. Interrogez-la, pressez-la de questions. Si elle fait des révélations précises qui aient le cachet de la vérité, le magistrat que je délègue les recevra, les pèsera, et si, dans sa conscience, il les