Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 6,1851.djvu/28

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

trouve capables de faire soupçonner la justice d’erreur, je l’autorise à suspendre l’exécution de l’arrêt ; sinon… cela est fatal… le jugement suivra son cours. » Voilà, pauvre enfant, ce qu’il m’a dit. (Frémissant et portant la main à son front.) Mon Dieu ! mon Dieu ! et il est six heures et demie ! (Posant sa montre sur le lit où Maria est assise.) Ne quittons pas cette aiguille des yeux, elle est inexorable ! (Prenant les deux mains de Maria dans les siennes.) Maintenant ne me cachez rien. Non, vous n’êtes pas coupable. En me voyant, ç’a été votre premier cri ! et, j’en jure Dieu ! tel a été l’accent de ce cri que, même prévenu contre vous, vous m’auriez à l’instant convaincu de votre innocence. Mais alors, le coupable, quel est-il ? Pourquoi ces réticences dans votre défense ?