Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 6,1851.djvu/271

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delà les grand lacs, avait envoyé ce nourrisson à New-York, avec un crédit considérable et de bonnes lettres de recommandation, dans le but de civiliser un peu cette nature demi-sauvage. Le diable voulut qu’un imprudent ami conduisît notre Yankee chez Ducormier. La comtesse jugea d’un coup d’œil que jamais elle ne trouverait à plumer plus beau coq fraîchement envolé de ses bruyères ; elle s’entendit donc avec son Ducormier, amorça le Yankee par des œillades et des sourires, de sorte que les dollars du jeune planteur commencèrent à fondre sous le feu des beaux yeux de sa Circé, comme neige au soleil. Tout allait pour le mieux ; les derniers mille dollars du pauvre Yankee allaient passer dans le sac du ménage bre-