Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 6,1851.djvu/49

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fausse apparence, ménagée par Anatole, devait porter un coup terrible à M. de Morsenne.

MARIA.

Et il s’en est bien vengé ! Le lendemain matin, il a envoyé au magasin l’homme qui était déjà venu pour me proposer de l’argent ; il a trouvé Joseph, lui a fait croire que j’étais la maîtresse de M. Anatole. Joseph est accouru chez maman, et après quelques mots, sans vouloir m’entendre, il est tombé sans connaissance. Depuis ce temps-là, il est fou. Lorsque j’ai vu mon mari à Bicêtre, mon père et ma mère morts de chagrin, ma petite fille réduite à la misère, je n’ai plus eu qu’une pensée, me venger de l’auteur de tous mes malheurs, et, à défaut de lui, me