Page:Sue - La Bonne aventure, Tome 6,1851.djvu/61

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le commencement du poison sans doute ; elle s’était tellement attachée à moi, et moi à elle, que lorsque je l’ai vue de plus en plus souffrante, j’ai remis mon départ après sa guérison, que j’espérais mais son état a empiré de jour en Jour. C’est alors que j’ai été arrêtée.

BONAQUET.

Je m’explique maintenant comment à l’audience cette malheureuse femme vous a remerciée, presque mystérieusement, de votre dévoûment, de votre fidélité, car vous pouviez la déshonorer par vos révélations ! Mais, pauvre enfant, je conçois que tant qu’elle a vécu, vous ayez, par générosité, gardé ses honteux secrets ; mais après sa mort, cette révélation pouvait vous sauver.