Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/172

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Bientôt le Prophète sortit du hangar en emportant la couverture rouge, et se dirigea vers la petite écurie de Jovial ; la porte disjointe était à peine fermée par un loquet.

À la vue d’un étranger, Rabat-Joie se jeta sur lui ; mais ses dents rencontrèrent les jambards de fer, et le Prophète, malgré les morsures du chien, prit Jovial par son licou, lui enveloppa la tête de la couverture afin de l’empêcher de voir et de sentir, l’emmena hors de l’écurie, et le fit entrer dans l’intérieur de sa ménagerie, dont il ferma la porte.




X


La surprise.


Les orphelines, après avoir lu le journal de leur père, étaient restées pendant quelque temps muettes, tristes et pensives, contemplant ces feuillets jaunis par le temps.

Dagobert, également préoccupé, songeait à son fils,