Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/178

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elle et moi, debout à la porte, nous l’avons suivi des yeux tant que nous avons pu, il marchait la tête baissée. Sa marche était lente… calme… ferme… on aurait dit qu’il comptait ses pas… et à propos de son pas, j’ai encore remarqué une chose.

— Quoi donc, Dagobert ?

— Vous savez que le chemin qui menait à la maison était toujours humide à cause de la petite source qui débordait…

— Oui.

— Eh bien ! la marque de ses pas était restée sur la glaise, et j’ai vu que sous sa semelle il y avait des clous arrangés en croix…

— Comment donc, en croix ?

— Tenez, dit Dagobert en posant sept fois son doigt sur la couverture du lit, tenez, ils étaient arrangés ainsi sous son talon.


◈ ◈ ◈


Vous voyez, ça forme une croix.

— Qu’est-ce que cela peut signifier, Dagobert ?

— Le hasard, peut-être… oui… le hasard…