Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/282

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Après avoir plié et cacheté cette lettre, Rodin la mit dans sa poche.

Dix heures sonnèrent.

C’était l’heure du déjeuner de M. Rodin.

Il rangea et serra ses papiers dans un tiroir dont il emporta la clef, brossa du coude son vieux chapeau graisseux, prit à la main un parapluie tout rapiécé, et sortit[1].

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Pendant que ces deux hommes, du fond de cette retraite obscure, ourdissaient cette trame où devaient être enveloppés les sept descendants d’une famille autrefois proscrite… un défenseur étrange, mystérieux, songeait à protéger cette famille, qui était aussi la sienne.


  1. Après avoir cité les excellentes et courageuses Lettres de M. Libri, et le curieux ouvrage édité par M. Paulin, il est de notre devoir de mentionner aussi tant de hardis et consciencieux travaux sur la compagnie de Jésus, récemment publiés par MM. Dupin l’aîné, Michelet, Ed. Quinet, Génin, le comte de Saint-Priest : œuvres de haute et impartiale intelligence, où se trouvent si admirablement dévoilées et châtiées les funestes théories de cet ordre. Nous nous estimerons heureux d’avoir pu apporter notre pierre à la digue puissante et, espérons-le, durable, que ces généreux cœurs, que ces nobles esprits, ont élevée contre un flot impur et toujours menaçant.