Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/365

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épaisses et vernissées des bananiers et des palmiers.

Le piédestal de la statue gigantesque qui, entièrement conservée, s’élevait à gauche du portique, reposait sur de larges dalles, à moitié caché sous les broussailles.

Tout à coup, une de ces dalles parut s’abîmer.

De l’excavation qui se forma sans bruit, un homme, vêtu d’un uniforme, sortit à mi-corps, regarda attentivement autour de lui… et prêta l’oreille.

Voyant la lueur de la lampe, qui éclairait l’intérieur de la masure, trembler sur les grandes herbes… il se retourna, fit un signe, et bientôt lui et deux autres soldats gravirent, avec le plus grand silence et les plus grandes précautions, les dernières marches de cet escalier souterrain, et se glissèrent à travers les ruines.

Pendant quelques moments leurs ombres mouvantes se projetèrent sur les parties du sol éclairées par la lune, puis ils disparurent derrière des pans de murs dégradés.




    longtemps dévoré le corps social sous leurs yeux, silencieusement, sans se trahir. »

    L’Inde anglaise en 1843, par M. le comte Édouard de Warren. 3 vol. in-18. Bruxelles, Meline, Cans et C°. 1844)