sort avec autant d’impassibilité que ses compagnons, ne s’attendaient pas à cette résistance ; ils reculèrent de quelques pas, frappés malgré eux de l’air de noblesse et de dignité du fils de Kadja-Sing.
— Pourquoi voulez-vous me lier… comme ces hommes ? s’écria Djalma en s’adressant en indien à l’officier qui comprenait cette langue, servant depuis longtemps dans les colonies hollandaises.
— Pourquoi on veut te lier, misérable ? parce que tu fais partie de cette bande d’assassins… Et vous, ajouta l’officier en s’adressant aux soldats en hollandais, avez-vous peur de lui ?… Serrez… serrez les nœuds autour de ses poignets en attendant qu’on lui en serre un autre autour du cou.
— Vous vous trompez, dit Djalma avec une dignité calme et un sang-froid qui étonnèrent l’officier, je suis ici depuis un quart d’heure à peine… je ne connais pas ces personnes… je croyais trouver ici un Français…
— Tu n’es pas un Phansegar comme eux ?… et à qui prétends-tu faire croire ce mensonge ?
— Eux ! s’écria Djalma avec un mouvement et une expression d’horreur si naturelle, que d’un signe l’officier arrêta les soldats, qui s’avançaient de nouveau pour garrotter le fils