Aller au contenu

Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/383

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

adoptif du général Simon, excellent homme, avec qui j’ai eu depuis quelque temps les plus honorables relations. Il faut donc à tout prix découvrir le mystère inconcevable qui a jeté Djalma dans cette dangereuse position, et je suis, ai-je encore dit, tellement sûr qu’il n’est pas coupable, que dans son intérêt je ne demande aucune grâce. Il aura assez de courage et de dignité pour attendre patiemment en prison le jour de la justice.

« Or, dans tout ceci, vous le voyez, je disais vrai, je n’avais pas à me reprocher le moindre mensonge, car personne au monde n’est plus convaincu que moi de l’innocence de Djalma.

« Le gouverneur m’a répondu, comme je m’y attendais : que moralement il était aussi certain que moi de l’innocence du jeune prince, qu’il aurait pour lui les plus grands égards ; mais qu’il fallait que la justice eût son cours, parce que c’était le seul moyen de démontrer la fausseté de l’accusation et de découvrir par quelle incompréhensible fatalité ce signe mystérieux se trouvait tatoué sur le bras de Djalma…

« Mahal le contrebandier, qui seul pourrait édifier la justice à ce sujet, aura dans une heure quitté Batavia pour se rendre à bord du Ruyter qui le conduira en Égypte ; car il doit remettre au capitaine un mot de moi qui certifie que