Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/400

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

des scellés, on a serré beaucoup de papiers dans un meuble de cette chambre, et les gens d’affaires ont emporté les clefs à Paris…

— Ces clefs… les voici, dit M. Rodin en montrant au régisseur une grande et une petite clef attachées ensemble.

— Ah ! monsieur… c’est différent… vous venez chercher les papiers ?

— Oui… certains papiers… ainsi qu’une petite cassette de bois des îles, garnie de fermetures en argent… connaissez-vous cela ?

— Oui, monsieur… je l’ai vue souvent sur la table de travail de M. le comte… elle doit se trouver dans le grand meuble de laque dont vous avez la clef…

— Vous voudrez donc bien me conduire dans cette chambre, d’après l’autorisation de madame la princesse de Saint-Dizier.

— Oui, monsieur… Et madame la princesse se porte bien ?

— Parfaitement… elle est toujours tout en Dieu…

— Et mademoiselle Adrienne ?…

— Hélas ! mon cher monsieur !… dit M. Rodin en poussant un soupir contrit et douloureux.

— Ah ! mon Dieu… monsieur… est-ce qu’il serait arrivé malheur à cette bonne mademoiselle Adrienne ?