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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/410

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des niaiseries une bonne place qui assure leur existence jusqu’à la fin de leurs jours ; car franchement, si vous ne parveniez pas à faire préférer mon protégé par madame de la Sainte-Colombe, je vous déclare, à regret, que vous ne resteriez pas régisseur ici.

— Mais, monsieur, dit le pauvre Dupont, ce ne sera pas ma faute si cette dame, entendant vanter l’autre curé, le préfère à votre protégé.

— Oui ; mais si, au contraire, des personnes habitant depuis longtemps le pays… des personnes dignes de toute confiance… et qu’elle verrait chaque jour… disaient à madame de la Sainte-Colombe beaucoup de bien de mon protégé, et un mal affreux de l’autre desservant, elle préférerait mon protégé, et vous resteriez régisseur.

— Mais, monsieur… c’est de la calomnie… cela ! s’écria Dupont.

— Ah ! mon cher M. Dupont, dit M. Rodin d’un air affligé et d’un ton d’affectueux reproche, comment pouvez-vous me croire capable de vous donner un si vilain conseil ?… C’est une simple supposition que je fais. Vous désirez rester régisseur de cette terre ; je vous en offre le moyen certain… C’est à vous de vous consulter et d’aviser.

— Mais, monsieur…