Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/431

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— Dieu soit loué !… mon cher M. Dupont, dit Rodin, au moins vos efforts n’auront pas été vains…

— Trois… seulement trois, mon Dieu ! dit Catherine.

— Je ne te parle que de ceux que j’ai vus… près de la petite anse aux Goëlands. Il faut espérer que dans les autres endroits de la côte un peu accessibles, il y a eu d’autres sauvetages.

— Tu as raison… car heureusement la côte n’est pas partout également mauvaise.

— Et où sont ces intéressants naufragés, mon cher monsieur ? demanda Rodin qui ne pouvait s’empêcher de rester quelques instants de plus.

— Ils montent la falaise… soutenus par nos gens. Comme ils ne marchent guère vite, je suis accouru en avant pour rassurer ma femme et pour prendre quelques mesures nécessaires ; d’abord, il faut tout de suite préparer des vêtements de femmes…

— Il y a donc une femme parmi les personnes sauvées.

— Il y a deux jeunes filles… quinze ou seize ans, tout au plus… des enfants… et si jolies !…

— Pauvres petites !… dit M. Rodin avec componction.

— Celui à qui elles doivent la vie est avec