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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/460

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son fils… de mon bon frère… car je suis fier de lui donner ce nom…

— Mon… Agricol… ma femme… Quand les… avez-vous… quittés ?…

— Ce serait vous… le père d’Agricol ?… Oh ! je ne savais pas encore toute la reconnaissance que je devais à Dieu ! dit Gabriel en joignant les mains.

— Et ma femme… et mon fils ! dit Dagobert d’une voix tremblante, comment vont-ils ? avez-vous de leurs nouvelles ?

— Celles que j’ai reçues il y a trois mois étaient excellentes…

— Non, c’est trop de joie ! s’écria Dagobert, c’est trop…

Et le vétéran ne put continuer ; le saisissement étouffait ses paroles, il retomba assis sur une chaise.

Rose et Blanche se rappelèrent alors seulement la lettre de leur père relativement à l’enfant trouvé, nommé Gabriel, et adopté par la femme de Dagobert ; elles laissèrent alors éclater leurs transports ingénus…

— Notre Gabriel est le tien… c’est le même… quel bonheur ! s’écria Rose.

— Oui, mes chères petites, il est à vous comme à moi ; nous en avons chacun notre part…