Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/510

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— C’est juste… pardon, ma mère ; eh bien ! s’il fait beau, nous irons tout bonnement nous promener sur les boulevards avec cette pauvre Mayeux ; voilà près de trois mois qu’elle n’est pas sortie avec nous… car sans nous… elle ne sort pas…

— Non, sors seul, mon enfant… fais ton dimanche, c’est bien le moins.

— Voyons ma bonne Mayeux, aide-moi donc à décider ma mère.

— Tu sais, Agricol, dit la couturière en rougissant et en baissant les yeux, tu sais que je ne dois plus sortir avec toi… et ta mère…

— Et pourquoi, mademoiselle ?… Pourrait-on sans indiscrétion vous demander la cause de ce refus ? dit gaiement Agricol.

La jeune fille sourit tristement, et lui répondit :

— Parce que je ne veux plus jamais t’exposer à avoir une querelle à cause de moi, Agricol…

— Ah !… pardon… pardon, dit le forgeron d’un air sincèrement peiné.

Et il se frappa le front avec impatience.

Voici à quoi la Mayeux faisait allusion :

Quelquefois, bien rarement, car elle y mettait la plus excessive discrétion, la pauvre fille avait été se promener avec Agricol et sa mère ;