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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/527

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le père du général Simon à la fabrique de M. Hardy pour causer affaires…

— Demain, mon père, dit Agricol à Dagobert, vous ne trouverez à la fabrique ni M. Hardy ni le père de M. le maréchal Simon…

— Qu’est-ce que tu dis là… mon garçon ? dit vivement Dagobert, le maréchal ?

— Sans doute ; depuis 1830, des amis du général Simon ont fait reconnaître le titre et le grade que l’empereur lui avait conférés après la bataille de Ligny.

— Vraiment ! s’écria Dagobert avec émotion, ça ne devrait pas m’étonner… parce qu’après tout c’est justice… et quand l’empereur a dit une chose, c’est bien le moins qu’on dise comme lui ;… mais c’est égal… ça me va là… droit au cœur, ça me remue.

Puis s’adressant aux jeunes filles :

— Entendez-vous, mes enfants ?… vous arrivez à Paris filles d’un duc et d’un maréchal… il est vrai qu’on ne le dirait guère à vous voir dans cette modeste chambre, mes pauvres petites duchesses… mais, patience, tout s’arrangera, le père Simon a dû être bien joyeux d’apprendre que son fils était rentré dans son grade… hein, mon garçon ?

— Il nous a dit qu’il donnerait tous les grades et tous les titres possibles pour revoir son