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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/535

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— Sois tranquille… j’ai ce soir des yeux et des jambes de quinze ans.

Et le soldat, ne s’apercevant pas de l’étonnement de son fils, entra avec lui dans la petite mansarde où tous deux devaient passer la nuit.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Quelques minutes après avoir quitté la maison, l’homme aux formes si polies qui était venu demander la Mayeux chez la femme de Dagobert se rendit à l’extrémité de la rue Brise-Miche.

Il s’approcha d’un fiacre qui stationnait sur la petite place du cloître Saint-Merry.

Au fond de ce fiacre était M. Rodin, enveloppé d’un manteau.

— Eh bien ? dit-il d’un ton interrogatif.

— Les deux jeunes filles et l’homme à moustaches grises sont entrés chez Françoise Baudoin, répondit l’autre ; avant de frapper à la porte, j’ai pu écouter et entendre pendant quelques minutes… les jeunes filles partageront, cette nuit, la chambre de Françoise Baudoin… Le vieillard à moustaches grises partagera la chambre de l’ouvrier forgeron.

— Très-bien ! dit Rodin.

— Je n’ai pas osé insister, reprit l’homme poli, pour voir ce soir la couturière bossue au sujet de la reine Bacchanal ; je reviendrai de-