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Page:Sue - Le Juif errant - Tomes 1-2.djvu/574

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— Tiens, mon brave enfant, reprit le soldat avec émotion, il y a dans ta conduite quelque chose qui sent la contrainte… l’oppression… Je me connais en hommes… celui que tu appelles ton supérieur, et que j’ai vu quelques instants après le naufrage, au château de Cardoville… a une mauvaise figure, et, mordieu ! je suis fâché de te voir enrôlé sous un pareil capitaine.

— Au château de Cardoville !… s’écria le forgeron frappé de cette ressemblance de nom, c’est au château de Cardoville que l’on vous a recueillis, après votre naufrage ?

— Oui, mon garçon, qu’est-ce qui t’étonne ?

— Rien, mon père… Et les maîtres de ce château y habitaient-ils ?

— Non, car le régisseur, à qui je l’ai demandé, pour les remercier de la bonne hospitalité que nous avions reçue, m’a dit que la personne à qui il appartenait habitait Paris…

— Quel singulier rapprochement ! se dit Agricol. Si cette demoiselle était la propriétaire du château qui porte son nom !

Puis, cette réflexion lui rappelant la promesse qu’il avait faite à la Mayeux, il dit à Dagobert :

— Mon père, excusez-moi… mais il est déjà