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été bâtis dans ce quartier vers le milieu du siècle dernier : c’était un grand corps de logis à fronton triangulaire et à toit coupé, exhaussé d’un premier étage et d’un rez-de-chaussée auquel on montait par un large perron. L’une des façades donnait sur une cour immense, bornée de chaque côté par des arcades communiquant à de vastes communs ; l’autre façade regardait le jardin, véritable parc de douze ou quinze arpents ; de ce côté, deux ailes en retour, attenant au corps de logis principal, formaient deux galeries latérales.

Comme dans presque toutes les grandes habitations de ce quartier, on voyait, à l’extrémité du jardin, ce qu’on appelait le petit hôtel ou la petite maison.

C’était un pavillon Pompadour bâti en rotonde, avec le charmant mauvais goût de l’époque ; il offrait, dans toutes les parties où la pierre avait pu être fouillée, une incroyable profusion de chicorées, de nœuds de rubans, de guirlandes de fleurs, d’Amours bouffis. Ce pavillon, habité par Adrienne de Cardoville, se composait d’un rez-de-chaussée auquel on arrivait par un péristyle exhaussé de quelques marches ; un petit vestibule conduisait à un salon circulaire, éclairé par le haut ; quatre autres pièces venaient y aboutir, et quelques chambres d’en-